Le Maroc a pu récupérer 84% des touristes, par rapport aux chiffres réalisés en 2019 avait indiqué la ministre du Tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor, lors de la délicate séance des questions orales, la semaine passée à la Chambre des Représentants.  

Le Royaume enregistre là, un bel exploit à travers cet engouement touristique important et la récupération de 84% des voyageurs, à l’heure où le taux de recouvrement mondial ne dépasse pas les 65%. Cela représente 11 millions de visiteurs et 112% des recettes touristiques en devises à fin novembre, à valeur d’environ 81,7 milliards de dirhams. C’est réconfortant de voir un secteur reprendre des couleurs après une période où il n’a eu de cesse de souffrir, Dame Covid étant passée par là.

Mais c’est de l’histoire ancienne désormais, aussi et afin de poser des jalons solides pour le développement durable du tourisme, le secteur dans tous ses départements et ses états, dirions-nous, ratisse large pour que l’exercice en cours démarre en fanfare au Maroc.  L’ambition étant de lorgner des croissances à deux chiffres et en augmentation par rapport à l’an passé. Une embellie en perspective sur laquelle surfent les compagnies aériennes desservant le Royaume et qui augmentent toujours plus leurs capacités d’offres de sièges.

C’est le cas dernièrement d’EasyJet, la compagnie aérienne low cost qui vient de signer un accord quinquennal « historique » avec l’Office national marocain du tourisme (ONMT).  Il est dit dans les textes les prévisions du doublement à 1,6 million de sièges par an du nombre de sièges proposés vers le Maroc d’ici à la saison hiver 2027-2028.

Cela se fera au départ de sept pays dans les aéroports desquels la compagnie est basée, la France, Royaume-Uni, Suisse, Italie, Allemagne, Pays-Bas et Portugal, EasyJet desservira et renforcera les lignes d‘Agadir (7 liaisons), Essaouira depuis Bordeaux, Marrakech avec 14 lignes et Tanger, Rabat, Fès ou encore Ouarzazate. C’est du tout bon sachant en cela que l‘année 2022 s’est déjà achevée en beauté pour ce secteur.  

Cela étant, il est à rappeler qu’à l’international, le trafic aérien au Maroc n’a de cesse d’augmenter, enregistrant ainsi depuis le début de 2022 un total de 14.790.085 passagers accueillis dans les aéroports du Royaume.  Par répartition géographique, l’aéroport Casablanca Mohammed V a accueilli rien que durant le mois d’octobre 759.360 passagers à travers 6.084 vols, représentant 90 % du trafic aérien passagers et 80% des mouvements aéroportuaires enregistrés durant le mois d’octobre 2019 (année référence d’avant pandémie).  

Sur l’année 2022 et à deux mois de sa fin, l’aéroport Casablanca Mohammed V a récupéré 71% de son trafic par rapport à la même période de 2019. C’est aussi le cas pour les autres aéroports du pays, selon l’Office National des Aéroports (ONDA) surtout les aéroports du Nord et de l’Oriental en nette augmentation et qui ont enregistré des taux de récupération supérieurs ou égaux à 100%. 

Bref et pour en revenir au tourisme au Maroc, les prémisses d’une grande croissance générale cette année sont réelles, on peut en être donc confiant. C’est que les potentialités d’accueil ne manquent pas au Maroc en plus de disposer d’un patrimoine touristique extrêmement riche et varié. Le Maroc se situe dans une région du monde qui connaît le plus fort niveau de développement touristique avec, notamment, l’ensemble des pays de la Méditerranée. Or, les produits touristiques offerts par le Maroc sont largement complémentaires à ceux des pays européens.