Algérie : Foire internationale du livre Le marché algérien du livre évalué à 2 milliards dollars annuellement
- 02 novembre 2017 / Actualité / 995 / Africa-Bi1

Le Salon international du livre d’Alger (SILA) baisse le
rideau ce 5 novembre, après 10 jours
d’activité riche en événements littéraires : rencontres, conférences,
tables rondes et projections cinématographiques. Quelques références de cette
22eme édition : 52 pays participants, près de 1000
exposants et 1,5 millions de visiteurs.
L’animation, qui a donné des couleurs et de l’ambiance au
Sila qui a comme invité d’honneur l’Afrique du sud, n’a pas pour autant
empêché d’éluder certaines questions
lancinantes qui se posent sur le continent.
L’industrie du livre et l’d’édition. En effet, l’édition et
l’impression se posent toujours
avec acuité, tant ce segment névralgique de la culture et du savoir
demeure encore fragile en dans l’espace africains. Pourtant, la population du
contient représente
approximativement 10% de la population
mondiale. Soit le dixième de la population du Globe. Cependant,
l’apport de ces pays au secteur mondial
de l’édition représente à peine 0,5%, selon les chiffres recueillis auprès du
consultant international du secteur du livre,
Sid Ali Sekheri. Sur ce registre,
on distingue 3 groupements de pays, avec des spécifiés particulières. Il y’a la
zone Maghreb, l’Afrique subsaharienne
constituée des 14 pays
francophones et, en fin, les pays anglophones avec l’Afrique du Sud comme tête de file. Au
Maghreb, la situation de l’édition est en progression, en dépit de certaines
faiblesses notamment l’absence de
réseaux de distribution performant et de la politique de promotion.
En l’Algérie, il existe des dispositifs
juridiques pour assurer l’essor l’industrie du Livre. Il y’a une loi sur le
livre, un Centre national du Livre et
une série de dispositifs d’aides aux acteurs du secteur. A titre indicatif,
l’Etat prévoit des aides en nature aux éditeurs victimes d’une concurrence
illégale. Ces outils n’existent que dans les pays démocratiques qui sont à peu
près 5 ou 6 à travers le monde. On identifie à travers l’Algérie un réseau
important de libraires, un parc d’imprimeries susceptible de satisfaire les
besoins locaux et ceux des pays
notamment ceux mitoyens à l’Algérie.
S’agissant de la
commande publique du livre scolaire en
algérienne, elle s’élève à 75 millions d’exemplaires annuellement. Soit
environ, environ 2 milliards de dollars. Ce n’est pas tout. Pour alimenter ses
centres de documentation et les bibliothèques, l’Etat achète auprès des éditeurs 1000 à 1500
exemplaires de chaque livre mis sur le marché. A titre d’exemple, en 2017, 1200 livres sont en édités en Algérie.
Un chiffre jugé relativement faible mais qui reste stable ces dernières
années. Ce marché a favorisé la naissance d’une poignée d’éditeurs
puissants. « La commande publique, qui
obéit à un cahier de charge contraignant, fait les affaires d’une dizaine
d’éditeurs qui raflent la mise », selon Sid Ali Sekheri, également éditeur. Il
explique que la commande de l’Etat constitue une rampe de lancement pour
l’émergence de champions dans le métier de l’édition. Ces leaders, dotés
d’imprimeries modernes, maîtrisent entièrement
le processus de fabrication du livre. C’est-à-dire, la conception,
l’impression, la distribution et la commercialisation. Toutefois, si les signaux sont au vert en ce
qui concerne l’Algérie, la situation est moins reluisante dans les pays
francophones. Parce que le nombre d’éditeurs se compte sur les bouts des
doigts. Et que les premières imprimeries réalisées dans cet espace remontrent
au milieu des années 60.
source: équipe ABI