Algérie : Ressources en eau , 60 milliards DA d’investissements dans 22 nouveaux projets
- 07 novembre 2017 / Actualité / 824 / Africa-Bi1

L’Algérie
consacre, pour l’année 2018, un budget d’équipement estimé à 100 milliards DA,
soit près d’un milliard dollars dont 60% pour la réalisation de 02 nouvelles
usines de dessalement d’eau de mer et 20 stations de traitement des eaux usées.
C’est ce qu’a
annoncé, hier, le ministre algérien des
ressources en eau, Hocine Necib, lors de son passage, au forum du quotidien El Moudjahid. Mais, en
réalité, ces projets ne sont pas nouveaux mais, ils étaient gelés par les
pouvoir publics suite au recule du prix de baril et le manque de ressources
financières de l’Etat.
« Les
projets des deux usines de dessalement d’eau de mer et des 20 stations
d’épurations d’eaux usées seront
relancés pour combler le déficit en eau par l’Algérie et rendre cette
ressource plus disponible », annonce Hocine Necib qui déclare que les
moyens actuels permettent de mobiliser annuellement 10 milliards M3. Mais, selon lui, ce volume n’est pas
entièrement valorisé. Sur ce point, il a
fait part de 30% de pertes enregistrées à cause de la vétusté du réseau de
distribution, des branchements illicites. Depuis le début de l’année à ce jour,
plus de 8000 branchements non autorisés ont été enregistrés. A ce manque à
gagner lié à la déperdition de cette ressource causant un préjudice financier important à la
société Algérienne Des Eaux (ADE), qui
commercialise l’eau en Algérie, s’ajoute le phénomène de non paiement des
factures. Dans ce sens, « le montant des factures impayées s’élève à 46 milliards
DA », relève le Ministre qui indexe les entreprises publiques, les institutions
de l’Etat et les citoyens qui ne paiement pas leurs factures.
Questionné
sur une éventuelle révision du prix de l’eau, Hocine Necib exclut cette
possibilité à l’heure actuelle, en dépit du prix jugé très bas par certains
observateurs. Le Ministre tient toutefois à réaffirmer l’engagement de
l’Etat dans sa politique de la subvention des produits de première nécessité
dont l’eau en fait partie. «Depuis 2005, l’Etat subventionne le prix
de l’eau. Jusqu’à maintenant, la révision de son prix
n’est pas encore inscrite dans l’agenda du ministère. Mais, il faut savoir que
les prix de l’eau à l’échelle mondiale dépendent de certains
indicateurs économiques et sociaux.
Tant que la demande est forte, les prix
augmentent. Toutefois, s’il y aura une augmentation des prix de l’eau,
elle ne touchera pas les couches sociales fragiles » insiste-t-il, avant
de concéder qu’« il n’est pas exclu
que ce dossier soit fatalement ouvert à l’avenir ».
Notons, toutefois, que le prix de l’eau est de 20 DA le M3 cependant, son
coût de revient est de 70 DA. Soit une
subvention de l’Etat de 50DA. Hocine
Necib rappelle dans sa locution que depuis l’année 2000 « 11 grandes stations de dessalement
ont été réalisées dont la capacité de
production est de 2.1 millions M3/jour couvrant 17% de la demande
nationale en eau potable ». D’après ses calculs, « ce
taux devrait atteindre 20% à la fin de 2017 », prévoit le Ministre qui
estime que le dessalement de l’eau de
mer a pris une place importante dans le
schéma national hydraulique. « Ce schéma sera davantage conforté avec
l’entrée en production des 2 nouvelles stations dont une est prévue à l’ouest
d’Alger et l’autre dans la wilaya d’El Taref
avec un capacité de
production de 300 000 m3/j
chacune», explique le responsable du secteur qui révèle que la réalisation d’une station de dessalement coûte 300 millions
dollars avec un délai minimum de 03 ans.
source: équipe ABI